Le faiseur de rêves

Quand je devais avoir 13 ou 14 ans, je me souviens un été où j'avais zappé sur canal plus. J'étais tombée sur un dessin animé, que j'avais tout d'abord suivi d'un oeil distrait, avant de me concentrer sur la fin, emportée par la magie de l'histoire et la beauté des dessins. Ce dessin animé, c'était Mon voisin Totoro, de Hayao Miyazaki (le dessin de mon avant-dernier message). Un ou deux ans plus tard, j'ai vu Le voyage de Chihiro sur grand écran, et je suis tombée éperdument amoureuse de ses films.

A l'heure où la quasi-totalité des dessins animés ne sont plus faits qu'à l'aide d'une machine, ses dessins entièrement faits à la main me prouvent que les machines ne peuvent remplacer la main de l'homme en matière d'art. Il se sert de la culture très riche ainsi que des croyances ancestrales du Japon. Même si je ne comprends pas tout, j'ai envie d'explorer ce pan de la culture d'un pays qui me séduit de plus en plus. Après tout, comment ne pas craquer devant des "esprits" aussi adorables ?


Hier soir, j'ai vu Kiki la petite sorcière, un de ses premiers films (le quatrième, pour être exacte). Dans la famille de Kiki, on est sorcière de mère en fille. Lors de ses 13 ans, la petite fille doit partir commencer son apprentissage dans une ville qui n'est pas occupée par une autre sorcière. En compagnie de son adorable chat noir Jiji, elle part vers le sud pour voir la mer... Même si on voit très clairement que le dessin n'est pas encore aussi perfectionné que dans Chihiro ou le château ambulant, on retrouve déjà ce qui fait la grâce des films de Miyazaki : une héroïne adorable, des personnages secondaires attachants et drôles, et un amour sans bornes pour la nature.

Miyazaki est un écologiste convaincu, mais plutôt que de faire de grands discours, il préfère montrer la nature telle qu'il l'aime. Bien sûr, on s'en doute, ses films sont hors de la réalité. Mais cela fait tellement du bien parfois de rêver...